Proposition d’arbitrage exécutoire volontaire
MONTREAL, 21 nov. 2019 -- Nous souhaitons faire le point concernant les négociations collectives du CN avec la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC-CAT), qui représente environ 3 200 chefs de trains et préposés aux manœuvres du CN au Canada.
Au cours des derniers mois, le CN a collaboré avec la CFTC-CAT pour négocier une nouvelle convention collective. Malgré nos efforts, la direction du Syndicat a rejeté nos offres et a déclenché une grève qui a une incidence sur tout notre personnel, nos clients et l’économie canadienne. Nous avons proposé de présenter nos arguments à un arbitre neutre pour mettre fin à ce différend, et nous espérons que le Syndicat sera disposé à faire de même. Dans le cadre d’un arbitrage exécutoire, un arbitre neutre pourrait écouter nos positions et rendre une décision.
Plus tôt cette année, le CN a signé 11 conventions avec des syndicats représentant approximativement 7 000 syndiqués. Dans 10 de ces conventions ratifiées, la Compagnie a accordé des rajustements annuels de la rémunération qui sont supérieurs à l’inflation. Ces conventions ont amélioré les avantages sociaux, dont les programmes d’invalidité de courte durée, d’assurance-vie de base, de maternité, de soins de la vue et de soins dentaires, et prévoient des régimes d’achat d’actions pour le personnel. La dernière de ces ententes régit 1 000 tractionnaires indépendants qui travaillent pour CNTL et prévoit des rajustements salariaux similaires à ceux des autres conventions. Par ailleurs, alors que le salaire moyen d’un chef de train canadien s’élève actuellement à 114 000 $, plus les avantages sociaux qui comprennent notamment un régime de retraite à prestations déterminées, le Syndicat demande des augmentations salariales et des améliorations aux avantages sociaux supérieures à celles négociées cette année avec Unifor et une autre unité de négociation de la CFTC.
La sécurité est une valeur fondamentale au CN. Même si le Syndicat a affirmé que la grève était une question de sécurité, ces déclarations ne reflètent pas le contenu de nos discussions. Face aux enjeux de sécurité soulevés, nous avons proposé des solutions viables, car nous voulons que chaque membre du personnel puisse rentrer chez lui ou chez elle en toute sécurité à la fin de son quart.
Nous nous sommes engagés à travailler avec le Syndicat sur toutes les questions qu’il estime importantes. Nous avons des comités locaux de santé et sécurité et un comité national d’orientation en matière de santé et de sécurité qui fonctionnent depuis des dizaines d’années et sont composés de dirigeants syndicaux et de la Compagnie. Ces comités efficaces sont mandatés pour discuter des enjeux locaux et nationaux et trouver des solutions.
Comme vous le savez peut-être, les wagons peuvent être attelés en utilisant une locomotive télécommandée par des équipes positionnées de façon sécuritaire. On ne demande jamais à un membre du personnel de travailler de façon non sécuritaire. Tout employé éprouvant de la fatigue ou inquiet pour sa sécurité a la responsabilité de le signaler, et doit utiliser d’autres méthodes pour exécuter ses tâches en toute sécurité. L’équipe de négociation du CN et les experts de l’exploitation faisant partie de notre comité sont d’avis que nos demandes sont en phase avec l’amélioration du milieu de travail des employés et sont avantageuses pour nos clients.
Les négociations se poursuivent avec l’aide des médiateurs nommés par le gouvernement fédéral. Nous restons déterminés à collaborer avec le Syndicat et les médiateurs fédéraux afin d’en arriver à une entente équitable pour toutes les parties. Nous avons également pris des mesures raisonnables pour mettre fin aux conséquences économiques en offrant de recourir à l’arbitrage exécutoire d’un arbitre neutre choisi par les parties ou nommé par le gouvernement fédéral. De plus, nous avons proposé de poursuivre les négociations jusqu’au 1er avril 2020, afin de disposer de plus de temps pour parvenir à une entente. Malheureusement, la direction de la CFTC-CAT a rejeté ces offres.
Pendant que nous poursuivons les négociations, nous comprenons la décision des employés et respectons leur droit de faire du piquetage de façon pacifique, en toute sécurité et d’une manière qui ne perturbe ni ne retarde nos activités.
Au CN, nous sommes tous très conscients des conséquences de cette grève pour nos clients, nos partenaires de la chaîne d’approvisionnement, l’économie canadienne, le monde des affaires en général et le public, et regrettons cette situation. Nous restons déterminés à en arriver à une résolution équitable de ce conflit et sommes impatients de rétablir les services fiables auxquels nos clients sont habitués.
Nous remercions tous nos employés, nos clients, nos précieux partenaires et les intervenants de leur soutien continu.
Jean-Jacques Ruest
Président-directeur général